La savonnerie d'Anne Kandel


La crypte de la chapelle St Joseph dans l'église de Floirac par Michel Carrière


La grange absidiale de Floirac restaurée par Michel Daubet


Les lieux-dits de Floirac

Par Michel et Anne-Marie Daubet

"L'étude des noms de lieux-dits ou "toponymie" permet de mieux comprendre comment s'est créé un terroir comme celui de Floirac..."

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Les lieux dits de Floirac Par Michel et
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Le cimetière de Floirac en 1869 par Christian Jouassain


Le dolmen d'Uffande par Michel Carrière et Jean-Pierre Girault


La Pieta de Floirac par Anne-Marie Pêcheur


L'ensemble huilerie - Four à pain de Frayssac par Michel Carrière


Sauvegarde de pressoir à huile et du Moulin Grand par Maryline Bes


Jean Gasco

Un habitat de la fin de l'Age du Bronze en bordure de la Dordogne, Toupy (Floirac, Lot)

 

 

Une opération de fouilles archéologiques a été conduite à Floirac (Lot) par J. Gasco en septembre 2009...

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Un habitat de la fin de l'Age Toupy.pdf
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Bilan archéologique des travaux d'assainissement du bourg de Floirac par Michel Carrière et Jean-Pierre Girault


Pour la conservation des chemins ruraux par Jean-Claude Kandel


Sur le chemin de l'école par Michel Carrière


Destination Floirac...ou comment s'y rendre au fil du temps par Michel Daubet


D'anciens fours à chaux à Floirac par Michel Carrière


Le pont Miret par Michel Carrière


Vitraux de l'église Saint Georges de Floirac par l'Amiral Pierre Brun


A propos des vitraux de l'église de Floirac... par Michel Carrière


Floirac à l'avant garde dans la culture de la noix par B. J. Blum


Paroles de nos anciens par Joseph Carrière


Au voleur ! par Michel Carrière


Paroles de nos anciens 2001 par Joseph Carrière


Découvertes à Floirac en 2001 Par Michel Carrière



La seconde guerre mondiale 1939 - 1945 par Jean-Pierre Biberson


Inauguration de la gare de Floirac par M. Carrière, A. M. Daubet, Ch. Lyautey


Sur une liste des maires de Floirac par Anne-Marie Daubet


L'eau à Floirac par Michel Carrière


Artisans d'art ignorés de chez nous par Marcel Valade


Météo d'autrefois par Joseph Carrière


A la recherche du cirque perdu par Anne-Marie Daubet


Météo d'autrefois par Joseph Carrière


La population de Floirac à travers l'histoire par Michel Carrière


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L'enclos de Camp Saint Peyre par M. Carrière
...Il s'agit d'un enclos (destiné peut-être à garder de la volaille ou du bétail) ou plus probablement d'un ancien jardin, dépendant de la ruine voisine située de l'autre côté du chemin...
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Mon gros Jotul par M. Daubet
Depuis les premiers frimas, mon gros Jotoul et moi, on ne se quitte pas...
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Quelques découvertes à Floirac par M. Carrière
Trois outils vraisemblablement néolithiques ont été trouvés par J.P. Girault après le défonçage d'une parcelle de terrain du Causse à Floirac...
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Les tilleuls de la place par M. Carrière
La place de Floirac est ombragée par trois vieux tilleuls. Les plus anciens habitants du village les ont toujours connus, ils font partie du patrimoine...
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Découverte à Floirac par J.P. Girault et M. Carrière
Les travaux d'assainissement collectif dans notre commune ont mis à jour le 30 octobre 2006, sur la place de l'église, un ensemble de vestiges anciens comprenant des murs et de sépultures
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L'hiver 1956 par Michel Daubet
On a eu la Sibérie à Floirac en 1956...Encore un coup des Russes, comme à Budapest.
C'était il y a cinquante ans, tout juste ...
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LES LIMITES DE LA COMMUNE DE FLOIRAC
par Michel Carrière


Anciennement, les limites des propriétés, des domaines, des fiefs.étaient marquées par des bornes ou « boules », simples pierres plantées en présence de témoins. Dans notre livre « Floirac en Quercy, des origines à la fin du XVIIe siècle », nous avons indiqué les bornes délimitant, sur notre commune, le domaine des Fieux et de l'Albenque, possessions des religieuses du Couvent des Fieux, et en particulier la borne portant les armoiries de Galiote de Gourdon-Genouillac-Vaillac (en religion Mère Galiote de Sainte Anne). Toutes les bornes du couvent des Fieux que nous connaissons sont taillées dans le calcaire roux du domérien supérieur, ce qui permet de les reconnaître facilement. Certaines de ces bornes limitant le domaine du couvent servent aussi de bornes à notre commune : ce sont les bornes 2, 3 et 4 de notre plan.

Dans le même ouvrage, nous indiquons également deux transactions portant sur le bornage du fief de Floirac :

. Le 3 février 1443, après les guerres de Cent Ans, messires Pierre de Beaufort, vicomte de Turenne, et Etienne de Lestrade, seigneur de Floirac, constatent qu'à cause des guerres qui ont duré très longtemps on ne retrouve plus les anciennes bornes entre Agude, Floirac, Montvalent et Vayrac du côté de la Tourmente. On en retrouve certaines au milieu de la rivière (ad mediam fluminis Dordonie), aussi est-il décidé de refixer les limites.

. Le 2 décembre 1478, on refixe les limites des appartenances de la terre de Montvalent (dont le bois de Turenne) du vicomte de Turenne et celles des appartenances du seigneur de Floirac. Pour le vicomte, la limite va de « la Torreta de Merle Castel » au lac de Blasset d'un côté, au lac de Poumeyrol de l'autre. Pour le seigneur de Floirac, la limite va du lac de Blasset à « la combe de la Nau » où il y a « un bloc de chami, boule que Me Bertrand Alvire, procureur de feue Delle Blanche de Gimel fit placer en sauvegarde du Roy » e, et de là vers un Broual près du Mas de Souls et tirant droit vers le le lac de Poumeyrol. Quand le seigneur de Floirac sera au pays, est-il précisé, on replantera « les bolles », en présence de témoins. Une autre borne délimitait dans la vallée les fiefs de Foussac et de Floirac. Il n'en rest, semble-t-il, que le nom, donné entre le chemin de Foussac à Poumeyrol et le ruisseau, au lieudit « La Boule ».

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LES NOMS DE LIEUX DE FLOIRAC
par Michel Daubet


La population de nos villages se renouvelle aujourd’hui avec rapidité. Aussi n’est-il pas rare d’être interrogé sur l’adresse de tel ou tel qui, d’ailleurs, ne nous est pas toujours connu. C’est que les adresses, elles, sont toujours libellées comme au bon vieux temps, quand tout le monde se connaissait, sans autre précision que « le bourg » dans le meilleur des cas, à défaut de noms de rues ou de quartiers bien identifiés. Peut-être faudra-t-il se résoudre un jour à baptiser les rues de notre bien modeste bourg comme l’ont fait certains de nos voisins.

En attendant, il paraît utile d’essayer de recenser les noms de lieux-dits ou de quartiers qui ontAu fil des siècles beaucoup de noms de lieux ont été abatans d’autres cas les lieux-dits ont été perturbde jardent l’enclos situé près du pont SNCF. été utilisés jadis et que l’on retrouve dans les anciens cadastres ou les anciens textes ou bien que la tradition orale nous a transmis, tout simplement.

On pourra se référer utilement aux ouvrages de Michel CARRIERE sur FLOIRAC et aux articles déjà publiés par le journal pour l’origine des noms de lieux...

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CONSCRIT EN 1915
proposé par Michel Carrière


Témoignage d’un Quercynois tué il y a 90 ans durant la Grande guerre et inscrit au monument aux morts de Floirac...

Fabien E., né à Carennac en 1895, était de la classe 1915.
Enseignant à Gramat en 1914, il fut convoqué, le 7 octobre de cette même année, devant le Conseil de Révision de St Géry et reçut sa feuille de route pour son incorporation à St Gaudens (Haute Garonne), le 23 décembre 1914.

Il fut immédiatement détaché à Grenade (Hte Garonne) pour son instruction militaire au 83e régiment d’Infanterie.
Sa correspondance avec ses parents, parvenue jusqu’à nous, nous permet de suivre les différentes étapes de sa vie...

Grenade le 24 décembre 1914 :

« Chers parents… Je vous fais cette lettre couché sur la paille et me servant de la gamelle comme pupitre…La soupe est assez bonne, quant au rata, il y a mieux mais ça remplit. Nous avons touché pantalon et veston de treillis, pantalon bleu de travail, couverture, ceinture de flanelle, caleçon etc… Tout est neuf excepté la tenue en drap… »

Grenade 29 décembre 1914 :
«… On nous a changé de nouveau de cantonnement, nous sommes 44 dans une grange, nous sommes sous le toit, le vent siffle entre les tuiles, ça fait de la musique…
Le matin on se lève à six heures demie, à 7 heures on a le café mais depuis quatre ou cinq jours on a de la soupe à la place… Après déjeuner on va à l’exercice, on nous fait galoper, sauter,...

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FLOIRAC-LES-SOURCES
par Michel Jamme


Juillet 2001...
Le village attend les vacanciers qu’un temps maussade retarde. L’été n’est pas vraiment au rendez-vous et la Dordogne reste forte pour la saison, grossie de surcroît par la vidange décennale du barrage de l’Aigle. Les nappes phréatiques ont comblé leur déficit chronique de ces dernières années et les sources permanentes ont toutes un bon débit.

C’est dans ce contexte que la pluie qui n’est plus bienvenue se remet à tomber, sans orage, sans violence, mais avec cette régularité redoutable qu’au début on ne remarquepas. Pourtant, pendant 36 heures, les pluviomètres locaux enregistreront une hauteur d’eau de 256 mm, soit l’équivalent d’une grosse barrique de 250 litres par m2. Cela correspond à 5 mois de pluie !

Le causse calcaire karstique absorbe sans problème cette masse liquide qui s’insinue dans les lapiés (ou lapiaz), les dolines, dépressions circulaires à fond plat argileux, ici appelés « cloups ». Il s’y forme temporairement quelques lacs dont l’absorption rapide participe au gonflement des réseaux souterrains qui resurgissent à la périphérie des causses en sources ou résurgences...

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LES PREMIERES TRACES DE L'HUMANITE aux environs de Floirac

 

par Dominique Kandel


Les premiers groupes humains qui s'aventurèrent dans les environs de Floirac étaient des chasseurs cueilleurs. Cela se passait il y a plus de 100000 ans. Pour se nourrir, les hommes traquaient les animaux et pêchaient le poisson dans la Dordogne. Leurs vestiges ont été retrouvés aux Fieux, à 5 km de Floirac.

Les vestiges humains les plus anciens, retrouvés sur ce site, sont ceux d'Homo Sapiens Neanderthalensis dit « Homme de Néanderthal » (schéma 2). Ces hommes de Néanderthal auraient vécu aux Fieux il y a 35000 ans ou plus.
Un des vestiges recueillis est une dent humaine, trouvée sur place, dans la couche. Elle aurait appartenu à un enfant d'environ sept ans (2, p. 20).

Comment étaient ces hommes de Néanderthal qui vécurent dans notre région ? Ils étaient d'une taille comparable à celle de l'homme moderne. Les plus âgés n'atteignaient pas 50 ans et la plupart mourait avant 40 ans. Les proportions des membres étaient différentes de celles de l'homme moderne, cependant leur mode de locomotion et leur posture étaient tout à fait similaires (photo 3). Leur squelette était plus massif que celui de l'Homo sapiens sapiens mais leur dentition identique. Seules les canines et le incisives étaient plus grandes et donc devaient s'user plus lentement.

Leur système musculaire était beaucoup plus développé que chez l'homme moderne, notamment les muscles de la main, ce qui donnait une force extrême à celle-ci. Leur volume crânien était considérable (1500 cc en moyenne), il dépassait même celui de l'Homo sapiens sapiens (1300 cc).
Leur cerveau était totalement moderne bien qu'il eut tendance à être plus long et plus bas que celui de l'homme moderne. Il s'agissait bien d (4). Ces hommes trouvaient aux Fieux un refuge temporaire. Le Causse était un milieu naturel très giboyeux et un excellent piège à faune naturel, se prêtant facilement à la capture par rabattage du gibier.

La galerie souterraine des Fieux, mise en relation avec la surface du causse par l'effondrement de la voûte, a, en premier lieu, servi de piège naturel. La couche J du Paléolithique moyen des Fieux a révélé plusieurs centaines de vertèbres de poisson qui semblent prouver que nos hommes du Paléolithique pêchaient dans la Dordogne le saumon et la truite.

D'après les spécialistes, l'étude des vertèbres montre que les poissons consommés étaient pêchés au printemps.

Dans la couche M1 de ce Paléolithique moyen des Fieux,...

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LE CIRQUE PERDU

 

A la recherche du Cirque perdu... ou comment le Cirque de FLOIRAC devint Cirque de MONVALENT
par Anne-Marime Daubet

En évoquant la création de la ligne de chemin de fer qui traverse notre vallée et la construction de la gare de Montvalent (article la compagnie du " PO ", juillet 1997), P. Bonnet-Madin touche à la genèse d'une affaire qui nous concerne et mérite d'être connue, celle de la fâcheuse attribution à Montvalent du Cirque de Floirac. Une affaire dont voici les principaux épisodes.

Au commencement était le Cirque de Floirac. Une merveille géologique dessinée sur le territoire de Floirac par la Dordogne. Un berceau préservé, paisible entre de hautes falaises. Les Floiracois ignoraient pour la plupart qu'ils vivaient dans un " cirque " ayant un autre intérêt que de leur faire ce nid verdoyant connu et aimé depuis toujours. Il ne s'en parlait sans doute à l'époque qu'entre géographes avertis. A 4 km en aval, Montvalent vivait sa vie au-dessus des ruines de l'ancienne Brassac et dominait son propre cirque qui vaut toujours la peine d'être admiré du haut du village. Les deux cirques, bien sûr, ignorés des vagues de touristes qui n'existaient pas encore, n'étaient pas du tout en rivalité.

Or, en 1864, on construisit la voie de chemin de fer, puis la gare de Montvalent sur les terres du baron de Lamberterie. La compagnie du Paris-Orléans (la S.N.C.F. ne naîtra qu'en 1938) eut l'idée de faire la publicité des lieux pittoresques traversés par le chemin de fer à coup d'affiches et de photographies dans les gares et dans les trains. Elle avait même, dit-on organisé un concours sur ce thème. Le point de vue sur notre vieux cirque étant exceptionnel depuis la gare de Montvalent, on décida d'en faire la publicité. En 1895, une affiche dessinée par Hugo Alesi ( G. Védrène le signale dans son livre " En quercy de Souillac à St Céré ") représenta le cirque, vu de la gare de Montvalent, le dénommant, puisqu'il s'agissait de valoriser la gare de Montvalent, " Cirque de Montvalent ".

Et cette publicité fit son chemin. Une dénomination illégitime, que n'avait souhaitée personne, fut en quelque sorte officialisée. Les gens de Montvalent, s'ils avaient, vu l'affiche, auraient réagi en disant " C'est Floirac, pas Montvalent ". Quant aux Floiracois, il est probable qu'ils ne surent rien. Mais les cartes routières, dont le développement eut lieu au début du siècle (André Michelin crée le Guide Michelin en 1900 et fait campagne en 1911 pour le numérotage des routes et la multiplication des poteaux indicateurs afin de compléter les cartes et de permettre la circulation des visiteurs) mentionnèrent notre cirque sous ce nom d'emprunt. Il y eut alors une période de flottement: des séries de cartes postales d'avant la guerre de 14 exaltent la beauté du " Cirque de Floirac " et l'une d'elles précise : Le cirque de Floirac vu de la gare de Montvalent. Mais beaucoup de cartes présentent " le Cirque de Montvalent", preuve que si l'usage du nom était encore un peu flottant, il avait tendance à se fixer en fonction de la désignation des cartes routières.

Les habitants de Floirac commencent bientôt à découvrir qu'ils habitent le cirque de Montvalent. Surprise ! Certains mécontents s'étonnent de cette incongruité, mais la plupart ont d'autres chats à fouetter : comment seraient-ils conscients à l'époque qu'on est en train de leur prendre un label touristique qui deviendra plus tard très intéressant ? Aucune démarche n'est entreprise, on laisse faire. Tant pis si les visiteurs, de plus en plus nombreux chaque année, déroutés, cherchent le cirque fameux, indiqué sur la carte mais nulle part sur les routes, du côté de Montvalent. Ils s'étonnent eux de le trouver bizarrement à 4 km complètement occupé par la commune de Floirac et son village ! Beaucoup s'en retournent incertains d'avoir vu le véritable cirque !

Un nouvel épisode de cette affaire se joue à présent. Nous sommes quelques-uns à avoir posé la question : et si nous faisions le nécessaire pour que Floirac se réapproprie son cirque et retrouve la notoriété que sa situation géographique devrait lui valoir ? Des démarches sont en cours. Nous demandons une signalisation sur les axes routiers. Mais d'autres épisodes surgiront sans doute pour étoffer l'histoire et mesurer notre combativité collective... A suivre donc.

DOLMENS DE FLOIRAC

(Les explications en italique et entre parenthèses sont de la Rédaction du Journal)

Le MEGALITISME est la civilisation des mégalithes (monuments faits de grosses pierres) dont les plus anciens, pour la France, sont situés en Bretagne et ont été érigés vers 3800 avant J.C. par les hommes de la période néolithique ( période où apparaît l'élevage, avant l'âge des métaux). Le mégalithisme quercynois est plus récent et moins étendu dans le temps.
Dans notre région, les premiers dolmens ont dû être bâtis autour de 2500 av. J. C. par les hommes du néolithique final alors que les derniers semblent l'avoir été vers la fin du bronze ancien (1600 Av. J.C.).

De nombreux monuments ont toutefois été réutilisés plus tardivement. La religion dolménique ne semble donc avoir duré chez nous qu'un millénaire, avec un apogée entre 2100 et 1700 av. J.C. Ce sont les hommes arténaciens de la période chalcolithique (période de la préhistoire caractérisée par le début de l'utilisation du cuivre) qui ont bâti la majorité des monuments mégalithiques du Quercy.
Le département du Lot, avec plus de 500 dolmens actuellement recensés, occupe la deuxième place des départements français pour le nombre des dolmens, après l'Aveyron.

Notre commune se situe dans un des secteurs du département les plus riches en mégalithes. Le recensement fait par E. Castagné pour la Commission d'Inventaire de 1880 attribuait 6 dolmens à la commune de Floirac.
Le dernier recensement nous a permis d'inventorier 15 dolmens et deux dalles en mouvement sur notre commune.

Situation des Dolmens de FLOIRAC

La toponymie est un faible recours pour repérer les dolmens de notre commune.

Le nom de Pech Cayrou (sommet aux pierres) est judicieusement attribué au lieu-dit où se trouve implanté le plus gros dolmen du Causse de Floirac. Le nom de Peyre Levade (pierre levée) a, semble-t-il, été donné à une parcelle du Pech de Beulac où se trouve un dolmen actuellement bien caché.

Le plan terrier de 1774 représente le dolmen de Peyro Levado à Sauzet au bord du chemin du Pech de Souly. Enfin le nom de "tombe du soldat" anciennement attribué à un dolmen (au-dessus de Rul) peut laisser supposer la découverte d'armes lors de la violation de cette sépulture.
Nos autres dolmens ne sont pas repérables par la toponymie. La totalité des dolmens de Floirac se situe sur le calcaire du bathonien inférieur et moyen ( ère secondaire) qui se présente sous la forme de bancs de calcaire dur, non gélif, avec des joints de stratification marneux permettant de détacher des dalles avec une assez grande facilité.
La surface du Causse de notre commune étant d'environ 1275 hectares, avec 15 dolmens, nous avons une densité de 1 dolmen pour 85 hectares. Par comparaison, la densité moyenne du Causse de Gramat est de 1 dolmen pour 225 hectares.

Nous voyons par là que le Causse de Floirac se situe dans une région très favorable qui a attiré les constructeurs de dolmens. Jean Clottes, dans son "Inventaire des mégalithes du département du Lot", a analysé les conditions ayant favorisé cette implantation des dolmens sur le Causse de Carennac-Floirac (auxquels il conviendrait d'ailleurs d'ajouter Montvalent, Miers et Padirac).
Il s'arrête à la notion de "presqu'île géologique", fragment de Causse compris entre la vallée de la Dordogne au Nord et la faille de Padirac au Sud qui sépare le causse aride du limargue argileux, humide et verdoyant Dans cet îlot, l'homme a trouvé des paysages variés et favorables lui autorisant en même temps la chasse, la pèche, la culture et l'élevage.

Descriptif

Les quinze dolmens de la commune de Floirac se répartissent en 9 dolmens simples, 2 dolmens à vestibule (pour l'un d'eux le vestibule a été révél par la fouille) et 4 dolmens dont il est impossible de préciser le type. Sur les 9 dolmens simples, 5 ont conservé la table ou une prude de celle-ci. La plus grande table, qui mesure 4m sur 3m25, est celle du dolmen de Pech Cayrou.

Au point de vue architectural, notre commune se distingue par l'abondance des dallages monolithiques, c'est-à-dire que les constructeurs ont employé une seule dalle massive pour paver le sol de la chambre du dolmen. Quatre des quinze monuments de la commune présentaient un tel aménagement, les seuls autres dolmens quercinois à semblable dallage monolithique étant celui de Pech Curet à Salviac et celui du Bois de Turenne 1 à Montvalent ( ce dernier à moins de 100m de la limite de notre commune!) . L'orientation de treize de nos dolmens est actuellement connue et est en moyenne de 110° par rapport au nord géographique, avec des extrêmes de 79° et 166°.

L'orientation moyenne de l'ensemble des dolmens lotois est de 101°, avec des extrêmes de 10° et 198°.

Bilan actuel des fouilles

Comme chacun sait, les dolmens sont des monuments funéraires. La plupart d'entre eux ont servi à de nombreuses inhumations plus ou moins étalées dans le temps.
Tous les monuments de notre commune ayant fait l'objet de violations ou de fouilles anciennes non publiées, il nous est impossible de connaître le nombre d'individus inhumés dans chaque monument.

Nous avons personnellement refouillé le dolmen à vestibule des Barthes 2 en 1966 ( Autorisation FAJ2 Nn°1078 ). L'étude des ossements restant dans ce monument a montré qu'il y avait eu d'abord une sépulture à incinération suivie d'une ou plusieurs sépultures normales. Nous avons récupéré, en fouille et au tamisage des déblais anciens, 230 dents humaines d'enfants ou d'adultes. Cela laisse supposer un minimum de neuf à dix inhumations.
Les seuls autres renseignements que nous ayons sont ceux donnés par M. Pierron et M. Derville : dans le tumulus-coffre ( n°42 de leur étude) situé à proximité de Soult, il y aurait eu un minimum de huit individus (2 adultes jeunes, 4 adultes de plus de 25ans dont deux vieux, un nouveau-né, un enfant et probablement un deuxième) inhumés sur deux niveaux séparés par des dalles posées horizontalement.

La description qu'ils donnent de ce monument nous permet de le déterminer comme le dolmen des Barthes1 où nous avons trouvé des os brûlés sur le tumulus.

Le mobilier des dolmens de Floirac

Les dolmens étant des tombes, les morts, ou certains morts, pouvaient être inhumés avec leurs bijoux ou leurs armes. D'autre part la religion dolménique n'excluait pas les offrandes que l'on peut retrouver sous forme de poteries entières ou brisées, d'ossements d'animaux, d'objets familiers...

Le mobilier trouvé dans les monuments de Floirac est, en grande partie, inconnu. Celui qui est connu, ou en partie connu, montre que nous n'avons, dans la majorité des sépultures, qu'un mobilier assez pauvre, peu varié et peu abondant, constitué essentiellement de silex taillé, de perles en os, calcite ou coquillages, de fragments de poteries. La seule pendeloque signalée dans un mégalithe de notre commune est une dent de petit carnivore, renard probablement, percée à la racine, trouvée dans les déblais de nos prédécesseurs au dolmen de Cloup de Rual.

Michel CARRIERE (octobre96)

Note : Pierron et Derville, dans "Mégalithes et tumulus dans le Causse entre Carennac, Floirac et Miers " ( Bulletin de la Société des études du Lot . Tome LXV pages 111/132 et tome LXIX pages 5/13)signalent la présence d'une gravure de hache sur une dalle calcaire au bord du chemin de Floirac à Carennac, à environ l km à l'ouest du Dolmen de Peyro Levado de Sauzet. Cette dalle (1,80mx1,10mx0,30m) serait la table d'un dolmen sans tumulus dont les supports auraient disparu. La gravure a été faite par "grattage en creux sur un millimètre après dessin au trait de la forme extérieure". Nous n'avons pas retrouvé la dalle portant cette gravure. )


A LA DECOUVERTE DU VILLAGE

Les esprits perspicaces auront pu remarquer, disséminées de ci delà, dans notre commune, uncertain nombre de petites bornes numérotées de 1 à 7, volontairement discrètes pour ne pas troubler le paysage, qui sont les supports d'interprétation du circuit de randonnée de l'ENS de Floirac.

En effet, l'ENS ou Espace naturel sensible de la commune de Floirac fait partie des cinq sites pilotes mis en place par le conseil général, en partenariat avec les collectivités locales concernées et les acteurs locaux (propriétaires, agriculteurs, chasseurs, randonneurs.), afin de préserver les richesses naturelles de ces territoires tout en les faisant découvrir au public.

Nous bénéficions donc ainsi sur la commune, depuis quelques mois, d'un circuit fléché de 8,5 kilomètres accessibles à tous pour une découverte non seulement de la faune et de la flore de la commune mais aussi de son architecture remarquable et de ses activités actuelles et passées.

En trois petites heures de marche et munis du guide découverte disponible en mairie ou au« Pourquoi pas », vous êtes assurés d'en apprendre beaucoup plus que vous ne le pensez sur ce qui fait la richesse de notre patrimoine communal.

De la Villa Floiracius au Moulin Grand enpassant par la mosaïque de petites parcelles decultures spécialisées, essayez de découvrir le Damier de la succise ou le Flûteau nageant. Le point de départ du circuit se situe à côté de l'escalier de la Poste.

Et si ces quelques kilomètres ne suffisent pas à étancher votre envie de découverte, n'oubliez pasle GR 652 vers Montvalent ou Carennac ; son entretien, à la charge de la commune, mérite que vous y consacriez de longues heures de balades.

Bonnes randonnées et bonnes fêtes à tous !


CASTELNAU VOL LIBRE
Floirac, vu d'en haut !


Après le passage des dépressions, lorsque le vent tourne au Nord-Nord Ouest et que le ciel s'éclaircit (le fameux ciel de traîne de la météo !), quelques furieux se frottent les mains...

Ce sont alors en effet les conditions optimales pour voler à Floirac en parapente ou en deltaplane. Quel bonheur pour le parapentiste lorsqu'il traverse Soult (très lentement pour déranger le moins possible les habitants bienveillants) et qu'il ressent du vent frais sur le visage ! Il peut alors espérer s'élever de plusieurs centaines de mètres au dessus du cirque de Floirac dit aussi de Montvalent et se balader 1000 ou 2000m au dessus de la Dordogne, souvent en compagnie des buses qui permettent de localiser les courants ascendants.

Certains profitent alors de la vue imprenable sur la vallée et d'autres préfèrent se laisser dériver sous les nuages au gré du vent. Un jour, un parapentiste chevronné s'est posé à Revel, 170 km plus au sud, après plusieurs heures de vol !!

Hélas ! Voler reste un luxe provisoire et vous avez sûrement croisé quelques parapentistes en train de 'sécher' à l'atterrissage après un vol de quelques minutes seulement ! La déception est alors au rendez-vous mais qu'importe, on est content d'être là, entre copains et dans un cadre qui nous enchante. Les parapentistes sont tous très reconnaissants de l'accueil qui leur est réservé et tous souhaitent respecter cet environnement si important pour la pratique de leur passion. Chaque année, d'ailleurs, le club de parapente Castelnau Vol Libre (qui gère l'organisation de l'activité parapente à Floirac - 50 adhérents) organise pendant l'été un repas réunissant de nombreux adhérents et les agriculteurs qui nous autorisent à décoller ou à nous poser sur leurs terrains. C'est alors l'occasion de montrer notre gratitude et de prendre le temps de nous connaître davantage. De même, le club organise chaque année un week-end où les adhérents retroussent les manches et prennent pelles et pioches pour entretenir les terrains de décollage et d'atterrissage, avec la motivation impérissable des beaux vols à venir.

N'hésitez pas à nous contacter si vous désirez découvrir notre activité, des vols en tandem sont possibles et les parapentistes seront enchantés de vous faire partager leur sport favori.

William Chauvin
Secrétariat Castelnau Vol Libre : 06 63 93 06 88


LES BIENS COMMUNAUX DE FLOIRAC

par Michel Carrière


Avertissement : Les références cadastrales antérieures à 1965 sont celles des actes notariés, c'est à dire correspondant au cadastre napoléonien de 1813, section A2.

Les biens communaux sont un héritage de la Révolution.

Avant la Révolution, en effet, la Communauté de Floirac avait la jouissance de certains biens à titre gracieux : cimetière, fontaine Saint Georges, ou à titre onéreux : presbytère contre redevance annuelle à Monsieur de Lasserre, coseigneur de Saint Denis, fraux (terrains de vaine pâture) contre paiement d'un droit d'herbage au seigneur de Floirac.

Par des lois ou décrets, de 1789 à 1792, les biens de l'Eglise et les biens nobles sont déclarés Biens Nationaux et ils seront vendus au profit de la Nation.

La commune de Floirac, née en 1790, hérite alors de l'église Saint Georges, de la chapelle Saint Roch, du presbytère et de son jardin, de la tour communale dans laquelle s'installe la mairie, de tous les fraux qui deviennent terrains communaux et de tous les chemins qui desservent la paroisse.

La nouvelle commune, ayant besoin d'argent, fait la recherche de tous les empiétements sur les terrains communaux et les laisse à ceux qui les ont annexés contre juste paiement. Ainsi Pierre Treil, de Camp saint Peyre, paie cent cinquante livres la portion de communal sur lequel il a fait bâtir une grange. Joseph Lescure de Soult se voit attribuer, pour 6 livres, un empiétement à la fontaine de Candare, mais '' le lac ou fontaine doit rester dans le chemin''... La vente de tous ces empiétements rapporte 1206 livres en 1792, mais, cette somme étant insuffisante, la Municipalité vend, la même année, aux enchères publiques, certaines parcelles des communaux. La loi du 10 juin 1793 annule les partages déjà faits.


En 1826, les habitants de Floirac déposent une demande de partage des terrains communaux...

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LA FOIRE DU 29 MAI

par Paulette Granouillac et Joseph Carrière


Depuis plusieurs siècles la Foire du 29 mai est l'unique évènement commercial auquel participe la population de Floirac.

Sa renommée régionale était très étendue. Il s'y ajoutait une croyance populaire concernant ce jour-là : le matin il faisait très chaud et le soir un orage était fréquent. Monsieur Météo n'existait pas à cette époque et seul les souvenirs de méfaits étaient connus.

La Foire du 29 mai était un échange entre l'élevage ovin du causse et les besoins des agriculteurs de la vallée. La race caussenarde appelée « Brebis à lunettes » caractérisée par sa forte taille, sa résistance aux intempéries et la qualité de sa laine avait été sévèrement sélectionnée et par suite elle était appréciée. Les cultures de la vallée et le vin des coteaux étaient indispensables aux besoins des « Caussetiers ». Il s'ajoutait à cela les pacages d'hiver dans les prairies de la plaine.

Ce jour-là c'était la vente et l'achat de produits variés, vêtements, chaussures, coiffures, petit outillage, installés sur des bancs par les négociants des cantons voisins. En vue des prochains travaux, on pouvait acheter râteaux, faux et leur mancheron, pierre à affûter et son « coffin » en bois puis plus tard en zinc.

Alignés contre le mur de la rue principale et celle du Ban de Gaubert les parcs retenant brebis et agnelles faisaient l'objet d'appréciations des ventes après de bruyantes discussions. Les trois cafés restaurants avaient une pleine salle de consommateurs tapageurs car on buvait beaucoup.

Le repas était apprécié pour sa qualité et surtout les poissons qu'on y dégustait ; c'est que la Dordogne très poissonneuse avait été pêchée la veille ou l'avant-veille pendant la nuit. Il y avait bien un garde-pêche appelé Bouzou mais sa femme Anna avait raconté que son mari très fatigué ne pouvait plus faire les tournées de surveillance, alors le braconnage de nuit n'avait pas été négligé.

Le jour de la foire, il allait mieux et venait jeter un coup d'oil et boire un apéritif qu'on lui offrait sans doute. L'odeur de friture flottant partout le laissait indifférent.


Dans la soirée, les danses étaient une bonne animation surtout à partir de 1919...

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LA GRANDE CRUE DE DECEMBRE 1952

par Michel Daubet


J'ai connu le Déluge à Floirac en 1952, enfin presque.

La Dordogne avait rempli son lit et noyé la vallée, à tel point que l'on aurait dit un bras de mer. C'était le 18 décembre. Cela avait commencé un mois plus tôt.

Il ne cessait de tomber des hallebardes sur notre montagne auvergnate et limousine, ou plutôt, il y pleuvait comme vache qui pisse, comme on dit, sûrement, dans ces pays d'élevage. A tel point que la Dordogne ne cessait de se remplir à pleins bords, puis de se répandre, de ci, de là, avant de rentrer sagement dans son lit à la première éclaircie.
Car la Dordogne est comme les escargots, elle ne sort que quand il pleut. Au bout d'un mois, les sols étaient détrempés et «les épisodes pluvieux intenses issus d'un front océanique de secteur ouest », comme disent les météorologues, ne cessaient toujours pas. On pressentait la catastrophe, l'agitation régnait dans toute la vallée, chacun se demandait où il irait se percher.

A partir du 16 décembre le niveau des eaux ne s'arrêta plus de monter, dépassant la cote des 4 mètres, 5 mètres, puis 6 mètres, pour atteindre finalement les 6,30 mètres le 18. Notre Dordogne, d'habitude si charmante, était devenue une vraie furie, on l'entendait gronder depuis le village.

C'était à vous donner le frisson. Pendant les trente heures de la montée inexorable de la crue, toutes les autorités furent sur les dents. Mon père, qui était le maire du village, recevait régulièrement des bulletins d'alerte portés par la gendarmerie, car il n'y avait alors ni le fax, ni l'internet.

Et puis, les képis, c'est plus voyant et c'est plus sûr.
A chaque nouvelle hauteur d'eau ainsi annoncée, il fallait dépêcher dare-dare des émissaires à bicyclette pour prévenir les fermes menacées.

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HISTOIRE DU BARRY

par Henri Bonnet Madin


Tout commença, si je me souviens bien, une matinée où j'allais faire les commissions car nous avions à l'époque plusieurs commerces à Floirac. Ce devait être dans les années 50*.Je m'arrêtais pour la première fois devant le bar et posais mon petit vélo rouge ; je commandais alors un Pastis 51 que je préférais au Pernod 69, car la différence c'est que c'était moins fort. A cette époque, le bar avait pour nom, « l'Hôtel Beaupuy ».

Puis cet hôtel devint un beau jour « l'Hôtel du Causse », immortalisé par de nombreuses cartes postales sépia. Il s'y trouvait un juke-box plein de disques 45 tours en vinyle : j'ai alors troqué mon petit vélo rouge avec mon copain Françis qui s'était remis à la compète contre quelques sous. Ainsi, je pouvais glisser des pièces dans l'appareil pour écouter Adamo et Jean Sablon dont j'étais un vrai fan. Ah ! ce Jean Sablon*.

Je me souviens aussi d'une petite anecdote, un jour où je passais devant l'hôtel avec mon chien Kiki, ce dernier me faussant subrepticement compagnie pour se diriger vers le Bar. « Kiki », « Kiki », « Kiki », éructais-je, reviens. Rien n'y fit, incroyable, quel toupet !

Dans les années 90, l'Hôtel du Causse devint « l'Auberge du Barry », cela méritait bien un petit dessin commémoratif.Toujours amateur de musique, je m'y arrêtais pour déguster mon vittel-menthe* et « m'écouter » Magma*, groupe musette de l'époque, dont Fanfan savait que j'étais friand.

Maintenant l'Auberge du Barry se nomme « Le Pourquoi pas ? », crêperie-cervoiserie où toutes sortes de bières aussi fameuses les unes que les autres côtoient la bolée de cidre. Voilà, c'est tout !

*Ndlr : ( ?!...).

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A PROPOS DU PONT MIRET...

par Michel Carrière


Au moment où il est question de redonner une seconde jeunesse au pont de Floirac sur la Dordogne, j'ai pensé qu'il serait intéressant de rappeler ou de faire connaître son origine.

Au début du XXe siècle, la traversée de la Dordogne en bac était devenue presque impossible à Pontou à cause des courants et d'un banc de gravier en formation.

Le maire de Floirac, Joachim Miret, présente donc au Conseil municipal, le 12 décembre 1909, le projet de construction d'un pont à l'emplacement du bac. Son coût, élevé, ne cesse d'augmenter dans les mois qui suivent, passant de 130 000 F à 162 00 F. .Mais le ministre de l'intérieur accorde une subvention de 90 000 F ; une souscription auprès des habitants de Floirac, Vayrac et Saint-Denis a rapporté 16 763 F ; la participation des communes voisines de Floirac s'élève à 2950 F : en juin et juillet 1912, les travaux sont mis en adjudication à Gourdon.

Une modification du projet entraîne alors une augmentation de 11 000 F. Le préfet obtient une subvention supplémentaire de 9 000 F afin de diminuer les charges de la commune qui vient d'acheter les terrains nécessaires et qui emprunte 62 000 F remboursables en 45 annuités.

Le pont, achevé, sera ouvert à la circulation fin 1914. Monsieur Miret était mort en 1911 et, à ses obsèques, le préfet avait fait la promesse solennelle que "le pont se ferait et s'appellerait Pont Miret". C'est ce que rappelle, le 24 octobre 1920, le maire de Floirac, Martin Robert, au cours d'une réunion municipale où il est décidé qu'une plaque, portant l'inscription "Pont Miret" sera fixée à une pile du pont.

Mais, devant les charges trop lourdes imposées par l'entretien d'un pont qui ne sert plus aux seuls intérêts locaux "mais bien aux intérêts d'industriels commerçants dont les lourds camions chargés de fer ou de minerai ne pouvant passer sur le pont de Gluges et pour éviter un long détour viennent passer...sur le pont en question, occasionnant à eux seuls les réparations périodiques ou accidentelles au tablier du pont", le Conseil demande en 1921 son classement dans la catégorie "grande communication". Ce classement est effectif au 1er janvier 1922.

En consultant les archives communales, j'ai retrouvé un arrêté relatif à cet ouvrage alors qu'il n'était pas encore le "Pont Miret".

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LE PORT DE PONTOU

par Michel Carrière


On ne sait pas exactement à quelle date le port de Floirac a été installé à Pontou. Les échanges épistolaires, en 1805 et en 1809, entre le maire de la commune et les fermiers du port par huissiers interposés, ne précisent pas l'emplacement du bac.

Le 26 mai 1824, Annet Bouyssou, adjudicataire de la ferme du port de Floirac au nom de la commune, sous-ferme le droit de passage à Louis Verdier et Pierre Laborie pour 120 francs par an :

"Les preneurs devront tenir un batelet et un bac camus d'un côté. Ce bac aura 15 mètres de long sur 3m 1/3 de large. Il sera garni et ''assorti de quatre bandes de fer en dedans et aux endroits convenables pour sa solidité.'' Les planches du fond et les bords auront 20 lignes1 d'épaisseur. Le gouvernail aura la moitié de la longueur du bateau et le pont sera fait de deux planches de deux pouces d'épaisseur. Les courbes auront 3 pouces ¼ d'épaisseur et les clous, de dimensions convenables, seront à 9 pouces11 de distance. Le passage se fera au moyen d'un câble que les preneurs se procureront à leurs frais ainsi que les cordes, les poulies, la chèvre et autres moyens nécessaires pour fixer les extrémités du câble."

1835, le bac de Floirac compte cent vingt quatre abonnés. Le fermier, Etienne Lachièze de Balme (commune de Saint-Denis) signe un bail de six ans avec Mathurin Beyssen et Jean Brel, aubergiste aux Camps Naus. Ils assureront le passage des abonnés pour 40 francs par an et ne feront payer, selon le tarif en vigueur, que les autres passagers. Le passage comporte alors une grande barque, un passe-cheval et un batelet.

Le 14 novembre 1852, le Conseil Municipal demande que les tarifs soient réduits, et en particulier celui des voitures ''car le prix exorbitant du passage d'eau pour les voitures fait qu'au lieu de passer l'eau les propriétaires préfèrent les laisser sur le bord et venir à pied jusqu'à Floirac''.

Les crues de l'automne 1860 amènent la formation d'un banc de gravier...

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LES SOURCES D'EAU DE FLOIRAC


Quatre juillet 2001. Le village attend les vacanciers qu'un temps maussade retarde. L'été n'est pas vraiment au rendez-vous et la Dordogne reste forte pour la saison, grossie de surcroît, par la vidange décennale du barrage de l'Aigle.
Les nappes phréatiques ont comblé leur déficit chronique de ces dernières années et les sources permanentes ont toutes un bon débit.

C'est dans ce contexte que la pluie qui n'est plus la bienvenue se remet à tomber, sans orage, sans violence, mais avec cette régularité redoutable qu'au début, on ne remarque pas. Pourtant, pendant 36 heures, les pluviomètres locaux enregistreront une hauteur d'eau de 256 mm, soit l'équivalent d'une grosse barrique de 250 litres par m2. Cela correspond à 5 mois de pluie !

Le causse calcaire karstique absorbe sans problème cette masse liquide qui s'insinue dans les lapiés (ou lapiaz), les dolines, dépressions circulaires à fond plat argileux, ici appelés « cloups ». Il s'y forme temporairement quelques lacs dont l'absorption rapide participe au gonflement des réseaux souterrains qui resurgissent à la périphérie des causses en sources ou résurgences.

Ces sources sont généralement discrètes à Floirac où quatre seulement sont permanentes...

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Lou Roc de BION

par Michel Carrière


Lorsque vous empruntez la route de Miers, entre les anciennes carrières de la Rondelle et le lieu-dit « La Taillade », vous passez au pied du « rocher de Bion ». D'où vient ce nom ? C'est ce que nous allons essayer de vous raconter.

La Révolution parisienne de 1848 amène la chute de Louis-Philippe. Les Républicains qui avaient été frustrés de leurs espérances par le 1er Empire et la Restauration monarchique triomphent. Le Gouvernement provisoire proclame la République. Le suffrage universel est institué.

Un homme d'extrême gauche, Emile Labrousse, est nommé commissaire de la République pour le Lot, le Cantal et la Corrèze. Il remplace les préfets. Dans notre département, il est assisté par Pierre Lafon qui met en place des hommes sûrs. Un arrêté du Commissaire du Gouvernement en date du 22 mars 1848 nomme Jean-Baptiste Linars, homme de gauche, maire de Floirac en remplacement d'Antoine Dunoyer.

Ce dernier abandonne la mairie non sans quelques réticences. Les élections législatives d'avril 1848 font ressurgir les dissensions qui animaient la population de notre commune depuis 1793. Les élections municipales, en août, amènent une municipalité à majorité républicaine socialiste qui confirme la nomination de Jean-Baptiste Linars, 28 ans, comme maire, et prend pour adjoint Pierre Rivière, 33 ans.

Alors, à Floirac comme dans quelques communes voisines, les républicains triomphants se livrent à « des extrémités coupables ». C'est dans cette ambiance que se déroule le drame qui a donné naissance à la dénomination du « Roc de Bion ».

Depuis les élections parlementaires d'avril 1848, Pierre Pagès dit Bion, cultivateur à Laborie du causse de Floirac,...

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UN ETE MOUVEMENTE

par Frédéric Bonnet-Madin


Tout avait pourtant bien commencé ; un soleil éclatant et même un début de sécheresse dans les derniers jours de juin, et voilà que les plus pessimistes nous prédisaient un été caniculaire, signe avant-coureur du réchauffement annoncé.

Et puis, patatras ! : 250 mm de pluie enregistrés en quelques heures à la station météo du Pech d'Agudes, soit le quart de la pluviométrie annuelle chez nous ! Et une multitude de « nouals » (des sources) qui, soudainement se rappellent à notre bon souvenir, les Brives qui choisissent d'autres voies d'écoulement et le Caillon qui se trouve trop à l'étroit dans son lit calcifié.
Résultat des courses : quelques nuits blanches à jouer les shadocks du côté du Barry, ce qui d'ailleurs ravive la solidarité qui, en d'autres temps, a tendance à s'évaporer, des chemins fort dégradés et l'oil inquiet des élus sur le budget communal.avec, en plus, une sensation de bout du monde pour certains, la route départementale étant coupée.

Le temps de s'exciter un peu et après une brève mais nécessaire promotion du chemin d'Ourjac, nous voici pourvus d'une jolie déviation « provisoire », le temps pour nos amis du Conseil Général de décider s'il faut étayer la falaise ou faire péter la mine : parions que les querelles d'experts risquent de nous offrir du provisoire qui dure.à l'image du Pont Miret pour lequel les appels d'offres ne sont pas encore lancés. Restons sereins, et ne soyons pas trop impatients quant à la réalisation des travaux définitifs de réfection.

Pour la remise en état incombant à la commune, il convient, comme d'habitude,...

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